Sujet : Crash de l'A310 au ComoresSource : Le FigaroType d'information : Catastrophe A310 : les boîtes noires n'ont toujours pas été répéréesJ.C. (lefigaro.fr) avec AFP et AP
01/07/2009 | Mise à jour : 21:09
L'A310 de Yemenia Airways, en avril 2008 à Djibouti.
Crédits photo : AFP
Le signal sonore détecté provenait de balises de détresse et non
pas des boîtes noires. La France a démenti les informations selon
lesquelles il y aurait un second survivant. Une information judiciaire
a été ouverte. La recherche des boîtes noires de l'A310
de Yemenia, qui appartient à l'américain ILFC, et qui s'est écrasé
mardi au large des Comores, n'a pas avancé. Mercredi après-midi, le
secrétaire d'Etat à la Coopération, Alain Joyandet, est en effet revenu
sur ses précédentes déclarations. «Contrairement à ce qui a été indiqué
ce matin, le Transall n'a pas perçu les balises des boîtes noires mais
plus vraisemblablement des balises de détresse. Il a pu y avoir une
confusion», a-t-il reconnu. Plus tôt dans la journée, le même
Alain Joyandet, présent sur place, avait pourtant affimé que le signal
sonore d'une boîte noire avait été détecté la veille «par une
patrouille aérienne à 40 km des côtes de Grande Comore». L'information
avait été rapidement confirmée par le secrétaire d'Etat aux Transports,
Dominique Bussereau. Le Transall qui avait déjà capté ce signal mardi
l'a «perçu un nouvelle fois en fin d'après-midi aujourd'hui (mercredi)
mais la balise n'a pas pu être récupérée», a précisé le capitaine de
vaisseau Christophe Prazuck, de l'état-major. C'est La Rieuse, un patrouilleur français, qui a initié mercredi les opérations de récupération de cette boîte noire. La frégate Nivôse,
arrivée à Mayotte pour du ravitaillement, était aussi en chemin. «La
France a envoyé beaucoup de moyens aussi bien aériens que maritimes», a
indiqué Dominique Bussereau. Les opérations de recherche
d'éventuels survivants ont aussi repris mercredi matin, après avoir été
interrompues la veille, à cause de la nuit et de mauvaises conditions
météo. Là encore, des informations contradictoires ont circulé dans la
journée. D'après un médecin, le principal hôpital de Moroni aurait reçu
des instructions pour se préparer à recevoir un nouveau rescapé. Mais
selon Alain Joyandet, Baya Bakari serait la seule survivante du crash. Il y a «une seule rescapée et pas deux», a-t-il dit sur France Info. La
justice française a par ailleurs ouvert mercredi une information
judiciaire contre X pour «homicide involontaire aux fins de connaître
les circonstances de l'accident» du vol de la compagnie Yemenia. trois
juges d'instruction du tribunal de Bobigny ont été cosaisis : Katia
Dubreuil, Brigitte Verger et Marc Sommerer.
Infographie lefigaro.fr
Les Comores accusent Paris Même si la compagnie aérienne est largement pointée du doigt pour manque de sécurité sur son appareil, les causes exactes du drame sont encore indéterminées. Mercredi,
le vice-président des Comores et ministre des Transports, Idi Nadhoim,
a directement mis en cause la responsabilité de la France, après que
Dominique Bussereau a annoncé que l'A310-300 de la Yemenia avait été
interdit de voler dans le ciel français en 2007. «J'aurais
aimé que les Français nous informent de l'état de cet avion, qu'ils
nous disent s'il avait des problèmes (…) Est-ce qu'il s'agit-là de
discrimination ?», s'est-il interrogé sur France 24.
«Air Mozambique ou Air Angola sont interdits : là on a compris. Mais on
n'a jamais entendu parler» de la compagnie yéménite, a-t-il assuré,
laissant entendre que des intérêts commerciaux étaient en jeu : «Ce
sont des Airbus, une grosse entreprise européenne.» «Les
contrôles sont ensuite transmis à tous les pays européens et nous
échangeons nos informations. Donc, au niveau de l'Europe, tout va
bien», a répondu Dominique Bussereau, lors des questions au
gouvernement à l'Assemblée nationale. Ensuite, ces informations
sont transmises à l'Organisation de l'aviation civile internationale
(OACI), mais celle-ci «n'a pas de pouvoirs pour ensuite obliger un pays
à faire telle ou telle modification». «C'est cette chaîne-là qui est
inacceptable», a jugé le secrétaire d'Etat aux Transports. «Nous allons
bien évidemment nous battre avec les Européens et au niveau mondial
pour faire changer cette affaire», a-t-il assuré.
Les familles des victimes seront indemnisées Mercredi,
le chef de bureau de la Yemenia Air à Paris, Fayçal Emran, a déclaré
qu'un versement initial de 20.000 euros allait être versé aux familles
de chaque victime du vol IY626, en guise de premier dédommagement.